C’est autour des trois grandes vallées du département que s’opèrent ces rencontres contrastées, Loir, Loire et Cher. Mais si les paysages contrastent de part et d’autre de leurs rives, l’espace même de ces vallées développe des ambiances bien différentes de celles des paysages adjacents : paysages de vallées et non plus de plateaux ou de collines, paysages plus accidentés, marqués par des coteaux, voire des pans de falaises, ouvrant des vues dominantes plus spectaculaires, paysages plus verts et plus frais, paysages plus habités et plus circulés, plus vivants.
Les villes principales du département, en étant inféodées aux vallées, offrent ainsi un cadre de vie diversifié immédiatement accessible à leurs habitants : aux Vendômois, aux Blésois, mais également aux Romorantinais, à proximité immédiate de la vallée du Cher.
Cette richesse, héritée de dispositions naturelles variées et révélées par les hommes au travers des modes de mise en valeur, ne constitue malheureusement pas une rente éternelle. On verra dans le chapitre sur les dynamiques d’évolution que plusieurs processus affaiblissent les contrastes, unifient les paysages et appauvrissent en définitive le cadre de vie départemental : l’agriculture intensive d’une part, l’urbanisation indifférenciée d’autre part.