Plusieurs paysages agricoles se succèdent tout au long de la vallée, sans jamais se ressembler. Malgré des phénomènes de simplification de la structure agricole, la diversité d'occupation des sols peut produire des paysages de qualité, rythmés et soutenus par une persistance des structures végétales à travers les pratiques agricoles contemporaines :
- A l'amont, au pied de Selles-sur-Cher, les paysages agricoles tranchent franchement avec ceux de Gièvres : les parcelles enfrichées cèdent la place à de grandes surfaces céréalières dénuées d'arbres et de haies. A l'inverse, entre le Cher et le canal de Berry, des plantations uniformes de peupleraies occupent massivement le pied de coteau de la rive droite. Ces peuplements monospécifiques accentuent la simplification des paysages à l'oeuvre dans ce secteur et viennent occuper des terres agricoles en comblant visuellement le fond de vallée.
- L'entrée du Fouzon dans la vallée produit un nouveau paysage : une petite plaine céréalière s'ouvre dans le triangle formé par la rencontre du Cher et de son affluent. La disparition progressive des haies bocagères est contrebalancée par des ripisylves, au nord et au sud, qui apportent un peu de douceur et profusion végétale à l'espace agricole.
- En rive droite du Fouzon, un parcellaire encore modeste est identifiable grâce à la présence affirmée de bocage ; les cultures y partagent le fond de vallée avec des prairies largement majoritaires. La qualité de ces paysages champêtres se prolonge longtemps, jusqu'à rejoindre les berges à Saint-Aignan et Noyers-sur-Cher.
- En direction de la confluence avec la Rennes, la vallée présente une structure foncière variée, avec des grandes parcelles carrées sur les marges et des petites parcelles laniérées de prairies et de vergers sur les berges du Cher.