25 unités de paysages
Au-delà de cette organisation à gros traits des paysages du Loir-et-Cher, des différences apparaissent au sein de chacun des huit grands ensembles, dessinant plus finement des unités de paysages distinctes :
En Sologne , les vastes étendues boisées émaillées par la myriade des étangs discrets composent la Grande Sologne qui couvre l'essentiel de la superficie ; mais vers l'ouest, de Bracieux à Mur-de-Sologne, la forêt s'ouvre progressivement cédant la place aux parcelles cultivées mêlées aux bois, où la vigne marque le paysage de son empreinte, imbriquée aux parcelles maraîchères ou de petit élevage : un autre paysage Solognot apparaît, original : c'est la Sologne viticole ;
En Beauce, le pays compris entre Blois et la forêt de Marchenoir est traditionnellement appelé la « Beauce Blésoise » : ses caractéristiques paysagères restent cependant similaires à celle de la « Grande Beauce » ou « Beauce Orléanaise » qui s'étend au-delà de la forêt de Marchenoir vers le nord ; en revanche la vallée de la Cisse, née discrètement d'un pli insignifiant dans les étendues ouvertes et aplanies Beauceronnes, constitue un paysage particulier à partir de Champigny-en-Beauce en rive droite et Averdon en rive Gauche, lorsque ses reliefs en creux prennent de l'ampleur et que l'occupation du sol se diversifie, jusqu'à son débouché dans l'axe de la vallée de la Loire à l'ouest de la forêt de Blois ; de même, au nord, l'ourlet moutonnant que constituent les différents vallons affluents du Loir donne à la Beauce un tout autre visage : cette transition entre vallée du Loir et Beauce est marquée par un relief vif et de nombreux boisements.
Dans le Perche, les étendues proprement Percheronnes à l'extrême nord-ouest du département, où le bocage, les arbres isolés et l'élevage marquent encore assez nettement le paysage, composent le Perche Gouët ; plus au sud, les grandes cultures prennent progressivement plus d'importance, en même temps que les affluents du Loir font sentir leur présence par des reliefs de plus en plus creusés où l'élevage et les traces bocagères qui l'accompagnent finissent par se « réfugier », laissant les langues des croupes aux étendues céréalières ou forestières : c'est alors le Perche Vendômois qui se dessine ; enfin à l'ouest du grand ensemble Percheron, la vallée de la Braye, plus large et profonde que les autres affluents du Loir, dessine une unité de paysage propre aux marges du Perche et des premières influences de la Gâtine Tourangelle ;
A l'ouest, les confins de la Touraine se dissocient en deux unités de paysage de part et d'autre de la Loire : au nord (rive droite), c'est la Gâtine Tourangelle proprement dite, avec ses vastes étendues cultivées qui, contrairement à la Beauce voisine, laissent s'épanouir quelques bois épars. Leur accumulation finit par donner l'impression de vastes clairières successives, avec des horizons apparemment boisés ; au sud, le bourg de Pontlevoy commande les vastes espaces agricoles qui l'environnent, là encore comme une clairière géante, avec les forêts de Montrichard et de Choussy, et les Bois de Saint-Martin, de la Buzelière et de Sudais qui cernent l'ensemble de la composition : c'est le plateau de Pontlevoy ;
Au sud, les confins du Berry couvrent de trop petites surfaces dans le département pour composer autre chose que les marges de la Champagne Berrichonne, où le paysage des coteaux de la vallée du Cher, marqués par quelques restes de structures bocagères et d’élevage, cède la place aux étendues ouvertes et cultivées en céréales ; Au cœur du département, la vallée de la Loire n'offre pas les mêmes paysages au fil de l'eau : cinq séquences principales se succèdent d'amont en aval, dessinant autant d'unités de paysages distinctes :
La vallée du Loir et ses affluents s'organisent également en séquences :
La vallée du Cher enfin, également organisée en unités de paysages distinctes au fil de l'eau :
La partie sur les « Fondements des paysages » explique l'origine de ces différences, voire de cette diversité contrastée constatée pour le Loir-et-Cher, territoire de « rencontres paysagères ». Quant à la partie sur les unités de paysages, elle précise pour chaque unité ses caractéristiques paysagères, ainsi que les dynamiques d'évolution et les enjeux en matière de cadre de vie. ![]() |
Agence Folléa-Gautier, paysagistes-urbanistes
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